mercredi 2 décembre 2015

Tant que nous sommes vivants

Auteur : Anne-Laure Bondoux
Édition : Gallimard (Jeunesse)
Prix broché : 15€
Nb de pages : 298


Synopsis : Bo et Hama travaillent dans la même usine. Elle est ouvrière de jour, lui, forgeron la nuit. Dès le premier regard, ils tombent follement amoureux. Un matin, une catastrophe survient et ils doivent fuir la ville dévastée. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus…Mais quand l’ombre a pris la place de la lumière ; l’amour suffit-il à nous garder vivants ?


            Encore une fois, j’ai découvert ce livre grâce à BulleDop. Il traînait depuis un p’tit moment dans ma PAL et c’est après la vidéo d’Audrey (Le Souffle des Mots) que j’ai eu envie de le sortir. Vu les derniers événements, le titre me semblait propice et je ne me suis pas trompée.


            Bo et Hama sont amoureux. Ouvriers dans une usine, Hama travaille la nuit et Bo le jour. Ils ne se voient que quelques minutes lors des roulements de postes. Le dimanche est l’unique journée où ils peuvent se retrouver en tête en tête. Tout se passe bien entre eux jusqu’au moment où un terrible accident intervient à l’usine et bouscule leur vie à jamais…

On va suivre Bo et Hama durant leur long périple. Pendant plus de la moitié du roman, l’histoire est racontée par à la troisième personne  mais le narrateur change au long du récit. J’ai particulièrement apprécié le dernier, très proche du couple. Cette narration est une bonne idée : certes, on s’attache peut-être un peu moins aux personnages principaux mais ça donnait une sorte de mise en abyme : une histoire racontée dans l’intrigue. J’avais sincèrement cette impression de ne pas lire une histoire mais de l’écouter, c’est un sentiment vraiment apaisant et qui coïncide parfaitement avec l’ambiance particulière du livre.

            Je ne pense pas arriver à bien vous expliquer ce roman. L’histoire est tellement originale et déconcertante que je ne suis pas sûre de trouver les mots justes. La plume de l’auteure est poétique et très fluide : ce fut une lecture vraiment agréable. L’auteure arrive à nous surprendre et nous happer dans son univers bien particulier. Un univers tellement beau mais tellement terrifiant aussi dans lequel je me suis plongée avec plaisir. Oui, j’ai dit terrifiant car même si on sent que l’univers n’est pas « réaliste », on retrouve des éléments propres à notre vie réelle et ceux-ci sont probablement les plus douloureux (la guerre par exemple). Au vue des attentats du 13 novembre, vous vous doutez bien que ma lecture a été émouvante. Mais ce livre a réussi un véritable exploit : après avoir terminé ma lecture, j’ai ressenti une véritable bouffée d’oxygène. L’histoire aussi triste soit telle, elle est également remplie d’espoir et je félicite l’auteure. Et je la remercie aussi. De l’espoir, surtout en ce moment, on en a bien besoin.

            Cependant, la fin m’a un peu frustrée. L’auteure nous arrache Bo et Hama de façon brutale. Oui, le terme « arracher » est un peut-être un peu fort mais je vous assure que j’avais ce sentiment. Mais finalement, je ne lui en tiens pas rigueur. La vie est ainsi faite : on ne peut pas tout savoir et ce qui adviendra demain. Il faut continuer à vivre et à profiter du moment présent.

            Pour finir, comme vous avez pu le constater, ce fut une lecture assez étrange voire perturbante mais qui m’a redonnée le sourire à un moment où j’en avais le plus besoin. Tant que nous sommes vivants est une lecture qui selon moi est à savourer sans modération et je me ferai une joie de le relire. Sans aucun doute.


LoVe You.

Mélie.

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