jeudi 25 février 2016

Les Morsures de l'ombre

Auteur : Karine Giebel  
Édition : Pocket  
Prix broché : 6.80€  
Nb de pages : 299

Synopsis : Elle est belle, attirante, disponible. Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le faire souffrir lentement. Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince...


            Après avoir savouré le Maître du jeu et Terminius Elicius, je me devais de lire un autre ouvrage de la brillante Karine Giebel. Je me suis tournée vers les Morsures de l’ombre et comme toujours, elle a réussi à me faire frissonner !


            Benoit Lorand, officier de police, se retrouve prisonnier sous les mains d’une psychopathe. Enfermé dans une cave, en plein hiver, sa santé va se dégrader de plus en plus…Mais ce n’est pas le froid ni le manque de nourriture qui va être le plus difficile à vivre. Lydia, la ravisseuse, le soumet à de terribles tortures. Quelle est donc sa motivation ? Benoit a-t-il quelque chose à se reprocher ?

            On entre directement dans le vif du sujet, l’histoire commence lorsque Benoit se réveille dans sa cellule. C’est vraiment un des points forts de l’auteure, j’apprécie le fait que l’intrigue se met rapidement en place, ça évite des longueurs.

Le dernier souvenir de Benoit est d’avoir aidé une très belle jeune femme, Lydia qui était en panne de voiture. Pour le remercier, Lydia l’a invité chez elle, puis c’est le trou noir…Benoit comprend que Lydia l’a drogué. Très vite, il panique mais il essaye de garder une certaine contenance envers sa ravisseuse. J’avoue que je ne me suis pas attachée à lui, le fait d’apprendre que c’est un homme infidèle est rédhibitoire pour moi. Mais bien évidemment, je ne souhaite à personne même à mon pire ennemi les tortures que lui infligent Lydia. Curieusement, cette dernière m’a un peu touchée. Certes, elle est vraiment monstrueuse mais elle a un côté naïf qui la rende très attachante et on comprend peu à peu ses motivations même si je ne tolère absolument pas ses agissements.

            On suit d’un autre côté les recherches de la police et à travers les collègues de Benoit, on en apprend plus sur sa personnalité. Ce que j’ai trouvé très intéressant c’est que selon le point de vue d’une personne, on voit une approche différente de Benoit. L’inspectrice chargée de l’enquête par exemple ne semble pas l’apprécier mais on comprend le pourquoi au cours de l’histoire. Ou encore sa femme qui par ailleurs cache un lourd secret…

            La plume de Karine Giebel est toujours aussi fluide et agréable à lire. Le roman contient 300 pages mais ça se lit tellement vite que je n’ai pas vu les pages défiler. L’ambiance est pesante et j’ai eu des sueurs froides tout au long de ma lecture. Les scènes de tortures sont assez soft, je n’ai pas été trop dégoûtée (pour moi, chaque personne a sa propre sensibilité à ce sujet), je sais que lire ce genre de scènes me choquera beaucoup moins que les voir à l’écran. Cependant, on craint pour la vie de Benoit et j’étais contente de ne pas me retrouver à sa place ! Karine Giebel a parfaitement réussi à décrire l’affaiblissement du prisonnier, Benoit s’épuise physiquement et psychologiquement. La fin m’a surprise, elle est tellement horrible ! On retrouve la patte de l’auteure ;)



            En bref, Karine Giebel a su écrire une séquestration avec un réalisme à faire froid dans le dos ! Amateurs de thriller, si vous ne connaissiez pas encore l’auteure, je vous la conseille chaudement !  




3 commentaires :

  1. J'avais bien aimé Juste une ombre, tout en en attendant plus ... Du coup, j'aimerais bien lire soit celui-ci, soit Purgatoire des innocents ;)

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    1. Je te conseille d'autres de ses titres :) J'ai Purgatoire des innocents dans ma PAL :D

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  2. Pour la plume de l'auteur je te rejoins. J'ai ressenti la même chose pour 'Juste une ombre'.
    Elle est vive, impitoyable...
    J'en lirai d'autres sans doute

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