Les derniers jours de Rabbit Hayes

 Auteur : Anna McPartlin

  Édition : Le Cherche Midi 

Prix poche : 20€ 

Prix ebook : 16,99€  

Nb de pages : 464

Synopsis : Quand Mia, que l’on surnomme affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n’a plus que neuf jours à vivre, même si elle refuse de l’accepter, tout comme ses proches qui assistent, impuissants, au déclin de leur fille, sœur, mère ou amie. Tous sont présents à ses côtés pour la soutenir : Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant ; Davey et Grace, son frère et sa sœur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille ; Marjorie, sa meilleure amie et confidente ; et enfin Juliet, sa fille de 12 ans, qu’elle élève seule. À mesure que les jours passent et que l’espoir de sauver Rabbit s’amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s’interroger sur leur vie et la manière dont ils vont se construire sans cette femme qui leur a tant apporté. Rabbit est au cœur de ce petit groupe et des préoccupations de chacun de ses membres. Si elle a perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage. Et Rabbit a quelques idées bien particulières pour leur faciliter la tâche. Mais très peu de temps pour les mettre en œuvre...

            J’ai lu ce roman il y a un p’tit moment déjà mais je n’ai jamais eu le temps d’écrire ma chronique, ni le courage surtout. Il faut dire que le sujet me touche particulièrement. Je n’ai jamais été confronté à cette maudite maladie (le cancer) mais c’est une maladie qui m’effraye, qui me met très mal à l’aise. J’aime bien le fait que dès le début, on sait à quoi s’attendre, ça permet de minimiser le choc –même si la fin reste très émouvante. Ce fut une lecture très poignante mais la force de ce roman (selon moi) est le fait qu’il ne soit pas un « tire-larmes », l’auteure a parfaitement su bien géré l’équilibre de son histoire entre les moments de joie, de nostalgie et de tristesse.

            Mia ou Rabbit pour les intimes va bientôt mourir, elle en a conscience et sa famille aussi –même si pour certains, ils ont tendance à nier l’évidence. On va vivre ses derniers jours et voir comment son entourage va accepter l’inévitable et la laisser partir…A jamais.

            Vous l’aurez compris, ce roman est profond et poignant. On ressent parfaitement la douleur et la peur de perdre un être cher. J’avais un nœud dans l’estomac au fil des pages, on se doutait de la fin et comme l’entourage de Rabbit, on ne voulait pas y croire, on n’avait pas envie de venir à la dernière page…Ce fut une lecture vraiment bouleversante.

            Mais ne vous inquiétez pas, pour les plus sensibles –comme moi- l’auteure nous laisse un peu respirer avec des moments heureux. En effet, à l’approche de la mort, Rabbit se remémore ses meilleurs souvenirs. Son premier amour, ses joies, etc. On apprend à la connaître à travers son passé. Je me suis beaucoup attachée à elle et bien évidemment, ce fut encore plus compliqué à la fin…

            Ce que j’ai le plus apprécié durant ma lecture c’est le sentiment que l’auteure préconise la vie plutôt que la mort. En effet, après avoir fermé le livre, je n’étais pas déprimée à proprement parlé mais j’ai plutôt ressenti un mélange de nostalgie et d’espoir. Je trouve que pour ce genre de sujet, c’est assez rare d’éprouver ce genre d’émotion. Et c’est ce que j’ai le plus aimé. On fête la vie et non la mort, c’est tellement plus joyeux, non ?

            L’auteure a imaginé des personnages totalement réalistes. Certains se sont résignés au sort de Rabbit et profitent des derniers jours de sa vie. D’autres, en revanche, nient la situation et sont persuadés qu’elle peut encore se battre, que ce n’est pas la fin. Mais on sent bien qu’au fond d’eux-mêmes, ils savent que c’est terminé. J’ai trouvé la réaction des protagonistes bien approfondie, bien détaillée et très réaliste.

           

            En bref, Les derniers jours de Rabbit Hayes est un excellent roman sur les derniers jours d’une personne. C’est très poignant et bouleversant mais aussi très juste. Préparez des mouchoirs pour la fin, mais vous ne pleurerez pas que de tristesse mais aussi beaucoup de nostalgie et d’espoir.