A silent voice - L'intégrale

Auteur : Yoshitoki Oima

Édition : Pocket Jeunesse

Prix poche : 6,60€

Nb de tomes : 7

Synopsis : Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule. Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya Ishida, le leader de la classe. Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shoya décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie impossible. Psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon se font de plus en plus violentes... jusqu’au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shoko, ainsi que l’intervention du directeur de l’école. À cet instant, tout bascule pour Shoya : ses camarades, qui jusque-là ne manquaient pas eux non plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable...           

Cette série me tentait énormément, le sujet m’intriguait et les avis positifs m’ont donnée envie de la commencer. Et je dois dire que je ne regrette absolument pas. De belles morales ressortent de ce manga.

Shoko est une adorable p’tite fille sourde depuis sa naissance mais elle tient à avoir une vie relativement normale et est donc inscrite dans une école « normale ». Malheureusement pour elle, Shoya, un garçon vif et n’ayant pas froid aux yeux, va faire d’elle la risée de toute la classe. Lorsque la mère de Shoko apprend tout ce que sa fille vive au quotidien, elle va aller se plaindre auprès du directeur. Ce dernier sévit et tout va basculer pour Shoya. Il va devenir à son tour le souffre-douleur de l’école…

Ce manga traite différents thèmes comme le handicap, l’hypocrisie, la violence physique et morale mais aussi la camaraderie, et le pardon. L’hypocrisie est assez bien expliquée tout au long de la série. En effet, Shoya n’est clairement pas le seul à tourmenter l’adorable Shoko mais après l’intervention du directeur, ses camarades eux aussi responsables vont retourner leur veste et déclarer que c’est Shoya qui a tout commencé. Lui seul va être puni ce qui est totalement injuste.

Néanmoins, ce que j’ai le plus apprécié durant ma lecture, c’est le fait de montrer qu’on peut tous faire des erreurs, d’agir comme un véritable monstre mais que si on tient réellement à s’excuser de notre comportement, on peut le faire, on peut se repentir. Le pardon a réellement une place cruciale dans ce manga et j’ai beaucoup apprécié ce point de vue.

Shoko est une jeune fille adorable qui m’a beaucoup émue, elle ne veut faire de mal à personne et ne souhaite pas se venger. Dans les séries ou films, on voit souvent l’inverse, lorsque les personnes harcelées décident de s’attaquer à leurs harceleurs ; là ce n’est pas du tout le cas. J’ai trouvé que c’était une excellente idée de montrer ce côté-là des « harcelés », montrer que tous ceux qui ont reçu des brimades ne deviennent pas harceleurs à leur tour et qu’ils savent pardonner. C’est une bien meilleure chose à lire que le contraire, non ?

            Quant à Shoya, bien évidemment, au début, je l’ai plus que détesté et je ne comprenais pas ses actes. Mais au fil des tomes, il commence à changer et il se culpabilise énormément au point qu’il aura du mal à être en contact avec d’autres personnes…Au point de penser que sa vie ne vaut pas le coup d’être vécu et qu’il pensera à commettre l’irréparable. On a une belle échantillon des conséquences du harcèlement. Et ce n’est pas parce qu’il a harcelé, qu’on doit à le harceler à son tour. Certes, on doit punir les personnes qui commettent ce genre de choses horribles, mais il faut essayer de faire prendre les répercussions que peuvent avoir ses gestes. Encore une fois, j’ai bien aimé le parti pris du scénariste.

Concernant les dessins, je n’ai rien à ajouter de plus, je n’ai rien trouvé d’original mais c’est beau à regarder. J’avoue que je me moque un peu des illustrations dans les mangas, c’est surtout l’histoire qui m’intéresse ^^

J’ai trouvé la fin un peu frustrante (mon côté fleur bleue attendait à quelque chose de plus je crois) mais c’est néanmoins une très belle conclusion à cette magnifique saga !

En bref, une très belle histoire avec de jolies morales sur le harcèlement scolaire. Je pense que ce manga mérite d’être lu et pour ceux qui n’ont pas trop aimé le premier tome, essayez de vous accrocher car il en vaut réellement le coup ;)