Édition : Pocket Jeunesse
Prix broché : 16.90€
Nb de pages : 220
Synopsis : "Les gens ne deviennent pas
méchants et vicieux du jour au lendemain. Mais laissez leur un temps
d'adaptation, et ils seront capables du pire."
Au
lycée de Healy, la vérité est une question de point de vue. Alice Franklin est
une trainée. Tout le monde le sait. C'est forcément vrai puisque c'est écrit
partout sur les murs des toilettes. On dit qu'elle a couché avec deux garçons
d'affilée et qu'elle a provoqué la mort de l'un d'entre eux.
Tout
le monde a sa vérité sur Alice : son ancienne meilleure amie, l'entourage de la
victime, son admirateur secret...
Quelle
sera la vôtre ?
Ce livre a commencé à bien faire
entendre parler de lui quelques mois avant sa sortie. Comme je suis très faible
mais aussi que le sujet est très sensible pour moi, je n’ai pas résisté
longtemps avant de l’acheter et de le lire. C’est un court roman qui se lit
très vite et qui dénonce parfaitement les rumeurs et les « on dit ».
Malheureusement, même si j’ai bien aimé ma lecture, ça n’a pas été une lecture
transcendante : je pense que j’en attendais beaucoup trop…
Tout est dit dans le résumé. Le
roman est divisé en différents points de vue et chaque personnage va nous
raconter ce qu’il pense d’Alice et de la fameuse soirée qui semble avoir engendré
un drame, celle de la mort du célèbre sportif destiné à un brillant avenir et
idolâtré par tous. Les rumeurs fussent et très vite, on désigne un
coupable : Alice.
On va suivre quatre personnages qui
vont nous dire leur ressenti vis-à-vis d’Alice. On va suivre :
_Elaine, la fille populaire qui a
organisé la fameuse fête où Alice a (aurait ?) couché avec deux mecs
différents.
_Kelsie, l’ex meilleure amie d’Alice.
_Josh, le meilleur ami de Brandon
_Et enfin Kurt, l’admirateur secret
d’Alice.
Au début, je trouvais que c’était
vraiment original, que cela nous permettait de mieux comprendre comment ils
percevaient Alice. Mais malheureusement, à part ils m’ont pas mal agacés par
leur raisonnement. Ils représentent tous ce que je ne supporte pas :
accros à la popularité quitte à trahir ses propres amis, mensonges, jalousie,
et j’en passe. Heureusement que certains personnages comme Josh m’a émue à
certains moments mais ce n’était pas assez approfondi à mon goût. L’auteure met
en scène des éléments mais ne creuse pas assez en profondeur. C’est assez
frustrant car cela aurait pu être très intéressant d’en apprendre davantage.
Bon,
au moins, certains personnages jouent la carte du franc jeu. Kelsie par exemple
qui déclare haut et fort qu’elle tient trop à sa popularité pour redevenir amie
avec Alice alors qu’on sent qu’elle l’apprécie toujours. Je trouve ça tellement
dommage et triste. L’auteure dénonce le fait que le monde a changé, que
maintenant tout se joue sur l’apparence et qu’on fait croire que pour être
heureux, il faut être riche et populaire. En tout cas, c’est ce que j’ai
compris et ça m’attriste énormément. C’est pourquoi, même si ce roman comporte
des défauts, il faut le lire. Il faut dénoncer tout ça pour éviter que d’autres
« Alice » aient à vivre la même chose. En effet, même si le récit est
fictif, il ne faut pas oublier que certains adolescents vivent cette situation
pour de vrai.
La plume de l’auteure est simple et
plutôt fluide. Mais malheureusement, même si le roman est court (à peine 200
pages), j’ai commencé à m’ennuyer vers la fin ; ça devenait assez
redondant. Je pense que j’aurais plus apprécié que chaque personne raconte son
histoire et on s’arrête là avant de découvrir un autre au lieu que tout soit
mélangé.
Ce livre dénonce un fait
important et essentiel : les rumeurs peuvent détruire une personne. Lorsqu’on
ne sait pas ce qui s’est passé, il faut se taire au lieu de répéter des
bêtises. Et même si ça s’avère vrai, qui sommes-nous pour juger ? Pourquoi
une fille qui couche avec deux garçons est considéré comme une salope alors qu’un
mec qui sort avec plusieurs filles, c’est considéré comme normal ?
En bref, La vérité sur Alice est
un roman à lire, aussi bien pour les adolescents que les adultes. L’histoire
fait réfléchir et nous montre les aberrations de l’être humain.